Adèle Sorella subira un 3e procès pour le meurtre de ses deux enfants
Radio-Canada
La Cour suprême du Canada refuse d'entendre le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) dans la cause d'Adèle Sorella qui a obtenu un nouveau procès en mars dernier. Ce sera la troisième fois que la Lavalloise de 56 ans subira un procès pour le meurtre de ses deux fillettes survenu en mars 2009.
Adèle Sorella a été condamnée à la prison à vie pour le meurtre de ses enfants de 8 et 9 ans, au terme de chacun des deux procès qu'elle a subis. Chaque fois, la Cour d'appel a décelé des erreurs de droit dans certaines décisions du juge au cours du procès, ordonnant qu'on reprenne le processus.
À l'issue de son premier procès, Adèle Sorella avait été reconnue coupable de deux meurtres prémédités et avait écopé du minimum prévu par la loi, soit 25 ans ferme avant de pouvoir demander une libération conditionnelle.
Puis, au terme de son deuxième procès, le jury avait déterminé qu'il s'agissait plutôt de meurtres non prémédités, de sorte que le 5 mars 2019, l'accusée avait été condamnée à la prison à perpétuité avec un minimum de 10 ans de détention.
Ses avocats, bien décidés à obtenir un acquittement pour leur cliente, se sont une fois de plus adressés à la Cour d'appel en 2021. Et la Cour d'appel leur a donné raison et a ordonné un troisième procès.
La juge du deuxième procès avait commis une erreur en refusant que l'accusée plaide la possibilité que le crime organisé soit impliqué dans les meurtres des enfants. Le conjoint de l'accusée et père des enfants était le mafieux Giuseppe De Vito, alors en cavale pour échapper à la police.
Le 31 mars 2009, Adèle Sorella a été arrêtée au volant de sa voiture, alors qu'elle venait d'emboutir un poteau non loin de chez elle. Plusieurs heures plus tôt, des membres de sa famille avaient découvert les corps sans vie de ses enfants dans la résidence familiale.
Au procès, la cause exacte de la mort des victimes n'a pu être établie avec certitude, mais la pathologiste avait exclu une mort naturelle et simultanée.
La thèse de la Couronne faisait mention de la présence d'une chambre hyperbare dans la maison, qui servait à l'une des deux petites, aux prises avec des problèmes de santé. Par ailleurs, il était aussi déposé en preuve que Mme Sorella vivait des moments particulièrement éprouvants, puisque son mari était en fuite, était recherché et accusé de gangstérisme et de trafic de cocaïne.