
Acheter ses emplettes en cryptomonnaie, une réalité à Saint-Adrien
Radio-Canada
Acheter ses provisions avec de la cryptomonnaie à l’épicerie est maintenant possible dans le village de Saint-Adrien. Plusieurs commerçants de cette petite municipalité de 500 habitants de la MRC des Sources se sont tournés vers ce mode de paiement.
On a quatre commerces différents qui acceptent la cryptomonnaie comme moyen de paiement, souligne Patrick Lussier.
Si autant de commerçants se sont tournés vers les cryptomonnaies à Saint-Adrien, c’est un peu grâce à lui. Le résident a contribué à la réussite du projet de chauffage de l’église de Saint-Adrien par des ordinateurs qui minent de la cryptomonnaie.
Aujourd’hui, M. Lussier encourage les entrepreneurs à diversifier leurs moyens d’échange, et son initiative porte fruit.
« Au Canada, on tourne autour de 3 %. À Saint-Adrien, on est à 18-19 % de la population du village qui a déjà de la cryptomonnaie. »
Si ça se produit, c’est que des gens ont compris l’essence du mouvement et se sont dit "je ne vais pas mettre tous les œufs dans le même panier. Je ne vais pas sortir tous mes placements pour juste acheter de la cryptomonnaie, mais je vais quand même en mettre un peu et essayer de le comprendre, parce que j’aime mieux être les premiers qui embarquent dans le bateau que de voir le bateau partir en me disant j’aurais donc dû”, ajoute-t-il.
L’épicerie du village participe au mouvement, explique Pierre Robichaud, le copropriétaire du Comptoir Saint-Vrac.
L’ancien système, qui n’a pas changé depuis 50 ans, c’est Visa et Mastercard. Ce qui se développe tranquillement, ce sont des méthodes transactionnelles qui vont permettre de faire une transaction directement, sans passer par cinq intermédiaires comme quand je fais affaire avec Visa et Mastercard, qui prennent 3 % qui retourne au siège social aux États-Unis, avance-t-il.
Patrick Lussier abonde dans le même sens. Le but, c’est vraiment de faire circuler la monnaie entre nous, et de faire en sorte que cette monnaie-là reste à Saint-Adrien. C’est un peu comme une monnaie locale internationale.