Acheter et réparer des électros, un casse-tête pendant la pandémie
Radio-Canada
Pendant la pandémie, Annie Arsenault a vu grand. Son plan de match : donner une cure de jeunesse à sa cuisine.
Elle commande plusieurs électroménagers chez Germain Larivière en avril 2021, dont un four double, une plaque au gaz et un réfrigérateur. Chez le détaillant, on lui assure que le tout sera livré deux mois plus tard.
En juin, elle téléphone au magasin afin de prendre rendez-vous pour la livraison. Une préposée l’informe qu’elle doit d’abord passer en magasin et payer le reste de la facture, ce qu’elle fait. Quand vient le temps de réserver une date de livraison, Annie Arsenault a une mauvaise surprise : les électros ne sont pas en stock. Pire : elle ne les aura pas avant octobre.
« Ils auraient pu me dire, lors de l’achat, qu’ils ne pouvaient pas me promettre que j’allais avoir mes électros à la mi-juin. Donc, on aurait attendu. On aurait fait faire la cuisine à l’automne. »
Contacté par La facture, Germain Larivière reconnaît qu’il y a de longs délais hors de notre contrôle dans l’approvisionnement des électroménagers et d’une foule d’autres produits.
Le détaillant québécois n’est pas le seul dans cette situation. Selon Leandro Coelho, professeur à la Faculté des sciences de l’administration à l’Université Laval, la pandémie a bouleversé le secteur manufacturier. Avant, l'approvisionnement fonctionnait très bien, comme une horloge. La demande, l'offre. Il y avait un balancement, explique-t-il.
Avec le confinement, il y a eu une ruée vers certains produits de consommation. Par contre, la pandémie a causé des fermetures d’usine et des problèmes de transport, ce qui a ralenti la production. Moins d'offre et une pression sur les transports, ça fait la tempête presque parfaite, résume M. Coelho.
Résultat : Annie Arsenault reçoit ses électroménagers entre août et septembre.
Le bonheur d’Annie Arsenault sera de courte durée. Son frigo se brise une semaine après la livraison.