
Accouchements, cancers... Voici ce qui change avec le niveau 4 du délestage
Radio-Canada
Jusqu'à 80 % des opérations chirurgicales pourront être reportées en conservant les urgences, révèle une directive du gouvernement du Québec, envoyée jeudi aux établissements de santé, dont Radio-Canada a obtenu copie. Déjà trois régions sont passées au niveau le plus élevé du délestage et d'autres suivront la semaine prochaine, prévient le ministère de la Santé.
Les établissements de santé de l'Estrie, la Montérégie-Est et la Mauricie-Centre-du-Québec ont obtenu le feu vert du gouvernement pour appliquer le palier 4 du délestage, puisque la réduction de 50 % des chirurgies (palier 3), n'a pas été suffisante pour juguler l'afflux massif de malades de la COVID-19 dans leurs hôpitaux.
Pour libérer davantage de lits, et surtout du personnel soignant, d'autres régions passeront au niveau 4 dans les prochains jours, a annoncé, jeudi, la sous-ministre adjointe Lucie Opatrny. Les premières à basculer seront les Lanaudière, Laurentides, Montérégie-Centre et Montérégie-Ouest. Les autres Centre intégré de santé et de services sociauxCISSS et Centre intégré universitaire de santé et de services sociauxCIUSSS suivront.
Mais que signifie concrètement le niveau 4 de délestage? Outre le report du plus possible de chirurgie non urgentes, le plan de Québec prévoit des changements dans presque tous les domaines des soins pour libérer de la capacité hospitalière et c'est bien sûr la clientèle qui va en subir les conséquences.
Le niveau 4 permet la fermeture de petites, moyennes et grandes salles d'urgences, lorsqu'une autre urgence est à proximité pour réorienter la clientèle.
Si vous vous présentez à l'urgence pour un cas peu grave (priorités 4 et 5), comme la moitié des visites habituellement, vous pourriez être réorienté vers une clinique.
Autre changement visible à l'urgence : les ambulanciers pourront être amenés à prêter main forte à leur arrivée à l'hôpital avec un patient qu'ils continuent de suivre, en appui aux infirmières. Le gouvernement avait rendu cette façon de faire possible, en octobre.
Les accouchements seront concentrés en centres hospitaliers et les sages-femmes rejoindront les équipes d'obstétrique. Les maison de naissances seront mises à contribution pour effectuer des accouchement à bas risque qui auraient dû se faire en milieu hospitalier.
Le plan prévoit que des suivis de grossesses soient relocalisés de petites structures vers de plus grosses, en fonction des volumes d'activités et des particularités géographiques. Un hébergement sera offert aux parents qui doivent se déplacer sur une longue distance.