Accès à l’emploi: encore de nombreux obstacles pour la communauté autiste
Le Journal de Montréal
Malgré la pénurie de main-d’œuvre, l’accès à l’emploi reste encore difficile pour la communauté autiste, qui est souvent sous-représentée et sous-employée au Canada en dépit de leurs compétences.
C’est ce qu’a indiqué un rapport publié récemment par Deloitte Canada et auticon Canada, intitulé «S’ouvrir à la neurodiversité au travail: comment les Canadiens atteints d’autisme peuvent aider les employeurs à combler la pénurie de talents».
«La communauté autiste a beaucoup à offrir et, malheureusement, les employeurs ignorent le potentiel des Canadiens neurodivergents ou n'en tiennent pas compte», a affirmé mercredi par communiqué Roland Labuhn, associé, Numérique et analytique, Deloitte Canada.
L’importance accordée aux compétences sociales pendant le processus d’entrevue est l’un des principaux obstacles à l’emploi pour cette communauté, tout comme la difficulté de rester en poste en raison de l’absence de systèmes de soutien.
Près de 45 % des répondants ont notamment indiqué qu’ils avaient l’impression de devoir masquer leur autisme pour travailler, quand 47 % ont avancé qu’ils hésitaient à révéler leur autisme à leur employeur.
Plus de la moitié (55 %) des personnes interrogées ont souligné qu’il existe encore une stigmatisation liée à l’autisme. Environ 42 % d’entre elles ont d’ailleurs affirmé qu’elles ont été la cible de discrimination au travail en raison de leur autisme.
Le sondage a été mené auprès de 454 adultes autistes dans l’ensemble du Canada par l’intermédiaire d’organismes.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.