
Absence de francophones au Canadien National: les oppositions sont indignées
TVA Nouvelles
L’absence de francophones au sein du conseil d’administration de Canadien National (CN) a suscité la colère et l’indignation des partis d’opposition à Ottawa, qui jugent que le gouvernement Trudeau traine de la patte dans la défense du français.
L’ensemble des partis ont dressé un lien direct entre ce nouveau scandale et celui ayant fortement secou
• À lire aussi: La loi 101 au cégep... et ailleurs ! é Air Canada l’automne dernier, lorsque le PDG de la ligne aérienne, Michael Rousseau, n’avait pu répondre à de simples questions en français.
Le porte-parole conservateur en matière de Langues officielles, Joël Godin, estime que «l’inaction du gouvernement fédéral» est «inquiétante» et «s’ajoute à toute une série de controverses qui ont secoué ce gouvernement» en ce qui a trait à la défense du français.
Au Bloc québécois, Mario Beaulieu juge qu’il faut s’inquiéter de l’absence complète de sensibilité du CN à l’égard du fait français, ce qui risque d’affecter directement les employés et la clientèle francophone de l’entreprise.
«Si la ministre des Langues officielles est sérieuse dans sa volonté de combattre le déclin de la langue française, elle doit interpeller directement le conseil d’administration pour s’assurer de la présence de francophones», a-t-il fait savoir par communiqué.
Pour M. Beaulieu, «force est de constater que de plus en plus, le français devient une langue optionnelle au Canada, particulièrement chez les entreprises qui desservent le Québec et qui sont soumises à la Loi sur les langues officielles, comme c’est le cas du CN ou d’Air Canada».
Du côté du NPD, la porte-parole Niki Ashton a aussi montré du doigt les libéraux qui «échouent à leurs responsabilités envers les Québécois, les Acadiens et les communautés francophones en situation minoritaire».
Mme Ashton fait remarquer que le gouvernement a nommé un ministre de l’Immigration unilingue anglophone, Sean Fraser, ainsi qu’une lieutenante-gouverneure unilingue au Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue au pays.