
Aînés autochtones : les ours doivent être compris et respectés par les humains
Radio-Canada
Un groupe d’aînés de la Première Nation des Stoney Nakodas a partagé le week-end dernier devant un auditoire à Canmore en Alberta, des connaissances traditionnelles transmises de génération en génération sur la cohabitation avec les ours.
Alors que la cohabitation entre les humains et les animaux continue d'être un problème dans la Vallée-de-la Bow, les gardiens du savoir traditionnel expliquent l'importance de respecter les ours dans leur habitat.
L'envahissement de leur espace inquiète l'aîné Jackson Wesley. Selon lui, les ours sont évincés de leur territoire en raison de l'empiétement des humains sur le paysage. Les ours manquent d'espace pour se nourrir et chasser, alors ils vont dans les villes et mangent les ordures.
Au printemps, de nombreux randonneurs du sud de l'Alberta s'élancent sur les sentiers munis d'un vaporisateur anti-ours, en chantant ou en faisant du bruit pour avertir l'animal qu'ils sont dans les parages.
Les aînés et les gardiens du savoir de la Première Nation Stoney Nakodas ont leur propre approche et des leçons à partager en matière de coexistence.
Avant une randonnée, le gardien du savoir Barry Wesley s'arrête toujours pour une cérémonie. Il offre du tabac à la montagne et à toutes les créatures qui vivent dans le paysage et prévient les ours qu'il va traverser.
L'aîné Henry Holloway pour sa part explique que les ours sont les oreilles de la Terre mère et les protecteurs de la nature. C'est sur leur territoire qu'ils cherchent de la nourriture et qu'ils élèvent leurs petits.
Les ours se familiarisent avec la Terre, déclare M. Holloway, et ils sont toujours à l'écoute.
« Les ours en savent plus sur nous que nous n'en savons sur eux. Chaque fois que vous parlez d'un ours, où que vous soyez, il vous entend et vous connaît »