Aîné mort gelé devant sa résidence: sa famille voulait lui acheter un bracelet anti-fugue
TVA Nouvelles
La famille d’un octogénaire retrouvé mort dans le froid devant sa résidence pour aînés de Laval était sur le point de lui procurer un bracelet anti-fugue justement afin de prévenir un tel drame.
« Je ne blâme personne dans cette histoire-là. La première personne que je pourrais blâmer, c’est moi, parce que je ne me suis pas occupée du bracelet avant », a témoigné Nancy Côté.
Elle raconte avoir retrouvé, dans la nuit de lundi à mardi, son père, Yvan Côté, près d’une porte qui donnait sur la cour de la résidence pour aînés Les Jardins de Renoir. L’homme de 83 ans y vivait avec sa femme Pierrette Côté depuis 2019.
Vers 2 h du matin, sa femme s’est aperçue que son mari atteint de troubles cognitifs ne dormait plus à ses côtés. C’est après avoir arpenté les corridors et l’extérieur du bâtiment qu’elle a fait appel à sa fille, qui a fait la triste découverte après s’être rendue sur place.
« Il était dans un état critique. Il y a un transport qui a été fait rapidement dans un centre hospitalier et c’est à cet endroit-là que son décès a été constaté », a expliqué la sergente Geneviève Major, du Service de police de Laval.
Yvan Côté avait des troubles cognitifs après avoir souffert de multiples AVC, a expliqué sa fille au Journal.
Il vivait dans la section dédiée aux personnes autonomes de la résidence, car sa femme s’occupait de lui. « Elle le gardait à la maison parce qu’elle voulait en prendre soin et elle le faisait très bien », a souligné Nancy Côté. Elle est toujours en état de choc après avoir retrouvé son père dans une allée déblayée près d’une porte.
Cette dernière regrette de ne pas avoir agi plus rapidement après que son père eut fugué « une ou deux fois, l’été dernier ». Depuis novembre, elle envisageait de lui procurer un bracelet anti-fugue.
« Je me disais qu’après les Fêtes j’irais rencontrer la direction [de la résidence] pour en discuter, a soufflé Nancy Côté. Je ne l’ai pas fait parce que je me disais que j’avais le temps. La vie va vite des fois. »