Aéroport Montréal-Trudeau: de plus en plus d’avions peuvent décoller et atterrir en pleine nuit
TVA Nouvelles
Le nombre de gros avions autorisés à atterrir ou à décoller en pleine nuit à l’aéroport de Montréal a presque doublé depuis cinq ans, ce qui exaspère et inquiète des citoyens, surtout que cette habitude n’est pas près de cesser.
En 2023, Aéroports de Montréal (ADM) a accordé 1415 exemptions permettant à de gros avions de déroger à l’interdiction aux appareils de plus de 45 000 kg de ne pas décoller entre minuit et 7h00 et atterrir entre 1h00 à 7h00, selon des données tirées de son dernier rapport annuel.
Il s’agit d’un sommet depuis 2018, année où ces données ont commencé à être divulguées dans les rapports annuels d’ADM et où ce total atteignait 874. Le nombre d’exemptions a notamment connu une hausse de 6% entre 2022 et 2023.
«C’est troublant. Les choses ne sont pas bien contrôlées. On demande le respect pour notre sommeil», s’insurge Anna Campagna, une résidente de Dorval vivant à quelques pas de l’aéroport Montréal-Trudeau.
«Ça m’inquiète. Les gens d’Aéroports de Montréal n’ont aucun respect pour les citoyens», s’indigne de son côté Antoine Bécotte, fondateur du mouvement citoyen Les pollués de Montréal-Trudeau.
Mme Campagna entend en effet plus d’avions passer au-dessus de sa maison la nuit depuis quelques années et dit être régulièrement réveillée par leur bruit.
«La nuit dernière, j’ai été réveillée à trois reprises. Même si j’ai les fenêtres fermées, c’est un bruit énorme», témoigne celle qui a récemment lancé une pétition pour améliorer le sommeil des riverains de l’aéroport (voir encadré plus bas).
ADM peut octroyer ces exemptions si cela répond à certains critères, comme des urgences médicales, des conditions météorologiques adverses et des retards hors de contrôle du transporteur, comme des problèmes mécaniques.
En entrevue avec Le Journal, la directrice des relations publiques d’ADM, Anne Marcotte, n’a néanmoins pas fourni d’explication claire quant à l’augmentation.