70 victimes d’agression sexuelle dans un centre pour jeunes délinquants de la N.-É.
Radio-Canada
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) en Nouvelle-Écosse demande l’aide du public pour retrouver de possibles victimes d'agressions sexuelles qui se seraient produites au sein du centre de détention de Waterville entre 1988 et 2017. Plus de 70 victimes ont déjà été identifiées.
« C’est la plus vaste enquête à laquelle j’ai participé en 19 ans de carrière. »
La force policière met à la disposition du public une ligne téléphonique confidentielle pour permettre à d'anciens jeunes détenus de signaler toute information sur ces agressions.
L’équipe d’enquête de la GRC a déjà recueilli les témoignages de plus de 70 jeunes survivants dans le cadre de l’opération appelée Headwind. D’après ces témoignages, les enquêteurs ont de bonnes raisons de croire que plus de 200 jeunes auraient été victime durant leur détention au centre.
L’équipe qui travaille sur ce dossier est excellente, affirme l'enquêteur en chef de l’opération, Brian Fitzpatrick. Les membres ont voyagé à travers le Canada pour recueillir le témoignage de victimes.
La GRC ne dévoile aucune information sur le ou les responsables de ces agressions en disant simplement que le tout sera dévoilé lorsque des accusations seront déposées. Les enquêteurs de l'opération indiquent que toutes les victimes qui ont témoigné jusqu’à maintenant sont des hommes.
Si vous, ou quelqu'un que vous connaissez, avez été victime d'une agression sexuelle à Waterville, nous voulons que vous sachiez que nous sommes là pour vous soutenir, assure l’enquêtrice Shannon Herbert. Nous offrons des services complets aux victimes par l’entremise du programme provincial de service aux victimes [...] et d’autres services qui peuvent aider au rétablissement.
Les enquêteurs espèrent que la nouvelle ligne téléphonique et la sortie publique à propos de cette enquête aideront à trouver d'autres jeunes qui auraient pu être victimes ou témoins de ces agressions au centre pour jeunes délinquants Waterville, dans la vallée d’Annapolis, en Nouvelle-Écosse.
Ce centre a ouvert ses portes en 1988 et reçoit depuis de jeunes garçons et filles de 12 à 18 ans qui purgent une peine ou qui sont en détention provisoire.