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6 courts métrages canadiens présélectionnés aux Oscars
Radio-Canada
Les grandes claques, d’Annie St-Pierre, et Frimas, de Marianne Farley sont dans la courte liste pour la catégorie du meilleur court métrage de fiction aux Oscars. Trois courts métrages d’animation de l’Office national du film sont aussi présélectionnés ainsi que le film du cinéaste d’origine inuite Zacharias Kunuk.
Ce n’est pas la première fois que la réalisatrice Marianne Farley se retrouve dans la course aux Oscars. Son film Marguerite était en nomination dans la même catégorie en 2019. Malgré cela, elle ne réalise pas encore qu’elle était sur la courte liste.
Il n’y a rien qui te prépare pour ça et tu n’as aucun contrôle. Tout ce que tu peux faire, c’est le maximum. [...] Après, ce sont les membres de l’Académie qui décident. Je pense que je suis plus détachée, mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas énervée, a réagi Marianne Farley, mardi soir, au micro de la chroniqueuse culturelle de Tout un matin, Claudia Hébert.
Marianne Farley est aussi très heureuse de voir un autre film québécois, Les grandes claques, d’Annie St-Pierre être en lice dans la même catégorie.
C’était aussi le cas en 2019, avec en court métrage québécois, Fauve, de Jeremy Comte. Je ne me suis pas sentie seule la première fois, car il y avait l’équipe de Fauve. C’est le fun de vivre ça côte à côte. On pouvait partager notre expérience et s’entraider. Et j’espère qu’avec Annie [St-Pierre], on va se rendre aussi loin, ajoute Marianne Farley.
Le film Frimas a été présenté en première mondiale en juin dernier au festival Regard. Se déroulant dans un Québec où l’avortement a été recriminalisé, il raconte l’histoire de Kara, une femme qui fait appel à une clinique d’avortement mobile illégale.
Marianne Farley reconnaît que ce n’est pas un sujet facile. Elle ne sait pas si le fait que le droit à l’avortement soit dans l’actualité aux États-Unis, alors que la Cour Suprême pourrait profiter de l'examen d'une loi du Mississippi pour revenir près de 50 ans en arrière, est un atout.
On ne sait pas si ça aide ou nuit au film, mais pour nous c’est un sujet qui nous tient à cœur. Avec ce qui se passe aux États-Unis, il faut en parler et ne pas avoir peur d’exposer cette situation par rapport aux droits des femmes. Et ce que ces lois antiavortement impliquent et leur impact dans la vie des femmes, pense Marianne Farley.
Présenté à la fin de janvier en première mondiale au festival Sundance, Les grandes claques met en scène une petite fille (Lilou Roy-Lanouette), dont les parents sont divorcés, et qui est avec son père (Steve Laplante) le soir de Noël de l’année 1983.