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45 mois de détention pour un proxénète
TVA Nouvelles
Un homme de 34 ans qui faisait du proxénétisme à travers le Canada avec deux Québécoises a été condamné à 45 mois de pénitencier, lundi, au palais de justice de Granby.
Ricardo Gariépy était le proxénète de deux femmes âgées de 28 et 21 ans avec qui il a parcouru le Canada de Granby, en Estrie, à Vancouver, en Colombie-Britannique, en passant par Toronto et Ottawa, en Ontario, pour offrir des services de prostitution.
Selon la trame factuelle qui a été lue en cour, Gariépy avait rencontré sa première victime en février 2019 sur Tinder. La femme de 28 ans, dont l’identité est protégée par une interdiction de publication, lui avait alors admis qu’elle était une escorte et qu’elle souhaitait faire équipe avec lui.
Les deux se sont entendus pour partager les gains à 50 %. Mais Gariépy dépensait beaucoup en alcool et en cocaïne alors que la dame ne voyait pas la couleur de son argent, bien qu’elle se «tapait» 10 clients par jour. Gariépy a violenté la victime à quelques reprises et leur relation a pris fin autour du mois de janvier 2020.
La seconde victime, qui avait 21 ans au moment des événements, a rencontré Gariépy sur Facebook en mars 2020. Ici, même modus opérandi, la plaignante était une escorte et les deux se sont entendus pour un partage des gains, où 30 % de ceux-ci allaient au proxénète. «Au départ, la relation se passait bien, mais ensuite l’accusé commence à être contrôlant et jaloux», a déclaré l’avocat de la défense, Me Isabelle Larouche.
Gariépy redoutait qu’elle fréquente encore son ex-conjoint. Le 21 juillet 2020, alors qu’ils sont à l’hôtel Sandman à Toronto, la victime lui a annoncé qu’elle voulait le quitter. Gariépy a vu rouge et a étranglé la victime avant de la projeter contre le mur. «La victime a eu peur de mourir», a affirmé Me Larouche lors de la lecture de la trame.
En tout, Ricardo Gariépy faisait face à 18 chefs d’accusation, mais sur la base d’une suggestion commune entre les procureures de la Couronne et de la défense, le juge de la Cour du Québec, Serge Champoux, l’a reconnu coupable pour 11 d’entre eux, allant du proxénétisme aux voies de fait.
En soustrayant la détention provisoire, il reste à Ricardo Gariépy 24 mois à purger. Celui-ci devra se conformer à une probation de trois ans.