38 % des enfants interrogés affirment que la pandémie a nui à leur santé mentale
Radio-Canada
Le rapport annuel de la protectrice des enfants de la Saskatchewan révèle que 38 % des enfants et des jeunes ont signalé une détérioration de leur santé mentale au cours de la pandémie.
Quelque 500 répondants, provenant de différents milieux, ont participé à cette enquête. Les personnes interrogées demandent également aux services à l'enfance de s'attaquer à des problèmes qui datent de plusieurs décennies, notamment sur les enjeux de santé mentale et de toxicomanie.
Il est très clair que le suicide est le résultat le plus grave d'une mauvaise santé mentale et d'un mauvais bien-être chez les enfants. Il ne fait aucun doute que la COVID-19 a exacerbé ces problèmes, a déclaré Lisa Broda, au Palais législatif, mardi.
Les données du Service des coroners de la Saskatchewan montrent que, de 2010 à 2021, 235 enfants et jeunes de moins de 19 ans se sont suicidés dans la province.
Le rapport révèle que les jeunes ne reçoivent pas d'aide à temps en raison des longues périodes d'attente et de l'insuffisance des ressources.
Les recherches montrent que les jeunes Canadiens sont plus durement touchés par les facteurs de stress de la COVID-19 que les adultes. Les impacts de l'isolement social, les fermetures d'écoles, l'apprentissage à distance, les pertes d'emploi sont des facteurs de stress importants pour les enfants, les jeunes, les familles et les communautés, a ajouté Lisa Broda.
Le rapport comprend 14 recommandations à l'intention du gouvernement, toutes liées à la santé mentale et à la toxicomanie, ainsi qu'aux services hospitaliers et communautaires.
Mme Broda demande que des comités consultatifs pour les jeunes soient mis en place au sein du ministère de la Santé et des autorités sanitaires.
Elle demande que les temps d'attente pour les services de santé mentale et de toxicomanie soient réduits et que les services de proximité en santé mentale et en toxicomanie soient élargis.