30 ans après la guerre en Bosnie, des retrouvailles à la salle Odyssée
Radio-Canada
Cela faisait 30 ans qu’ils ne s’étaient pas vus. Brigadier-général aujourd’hui à la retraite, Louis Meloche a profité du passage jeudi à Gatineau de l’imitateur Michaël Rancourt, à la salle Odyssée, pour retrouver l’artiste en contactant la salle de spectacle et en racontant l’histoire de leur rencontre en 1993, à Visoko, en Bosnie-Herzégovine.
Le pays balkan était alors en guerre. Michaël Rancourt y avait été invité par les Forces armées canadiennes pour y présenter à Noël, son tout premier spectacle, 100 voix en l'air.
À l'époque, j'étais commandant d’escadron. Vous ne pouvez pas imaginer l’impact qu’il a eu sur le moral des troupes!, écrit Louis Meloche dans une note adressée à la directrice de la programmation à la salle Odyssée, Pascale Gougeon.
J’ai écrit à la salle Odyssée pour leur dire [...] vous devriez peut-être considérer dire que c’est un homme de cœur, un homme courageux, qui est venu en Bosnie-Herzégovine faire du bien à des consœurs et des confrères canadiens, raconte Louis Meloche.
Quelques heures avant le spectacle, les deux hommes ont pu se revoir, se replonger dans des photos d’époque et partager leurs souvenirs de cette très belle expérience, comme le mentionne Michaël Rancourt.
« Je la conte encore cette aventure-là, qui était intense et unique. »
À l'époque, l’artiste avait 30 ans et le militaire 32 ans.
Ce dernier se souvient que Michaël Rancourt était arrivé au bon moment, que sa visite avait apporté du baume au cœur des militaires, dans un moment difficile, marqué par des tensions et la perte de deux soldats quelques semaines auparavant.
On était dans un creux. Noël, tout le monde est loin des familles. Mais il est arrivé là, comme un boute-en-train, il faisait des jokes avec le monde, il était partout […] On était tous contents, se souvient Louis Meloche.