
30 000 cargaisons de déchets nucléaires via les routes de l’Ontario, suggère la SGDN
Radio-Canada
Le brouillon d’un plan prévoit le transport de 30 000 cargaisons de déchets nucléaires à travers les villes et les terres agricoles de l'Ontario via ses routes et ses chemins de fer. Le déplacement de ces déchets nucléaires doit durer une quarantaine d’années.
Le plan, proposé par l'industrie nucléaire canadienne, doit chapeauter le transport de déchets radioactifs. Selon le plan, ces déchets traverseraient certaines des communautés les plus densément peuplées de l'Ontario sur une période de quatre décennies, à partir des années 2040.
Ce plan a été élaboré par la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN). Les déchets radioactifs seraient transportés par route et/ou par rail depuis des réacteurs et des installations de stockage provisoire qui se trouvent en Ontario, au Québec, au Manitoba et au Nouveau-Brunswick, à destination de Bruce Sud ou d'Ignace en Ontario.
Le site du futur centre de stockage est présentement à l’étude. Le sol des deux régions est étudié afin d’y construire un centre de stockage à des centaines de mètres sous la surface. Le projet est évalué à 23 milliards de dollars et vise à sceller tout le stock de déchets nucléaires du pays. La sélection d'un site est prévue pour 2023.
Ce sont jusqu'à 30 000 cargaisons de déchets nucléaires qui doivent y être enfouis. Les livraisons doivent commencer au début des années 2040. Il s’agirait d’une moyenne de 654 cargaisons par an, l’équivalent de presque deux cargaisons par jour.
Ces cargaisons radioactives pourraient potentiellement voyager le long des voies ferrées, des autoroutes de la série 400 ou même des rues des villes de l’Ontario.
Nous sommes convaincus que nous pouvons transporter ces déchets nucléaires en toute sécurité, a déclaré Caitlin Burley, gestionnaire de l'engagement en matière de transport de la Société de gestion des déchets nucléairesSGDN.
Selon elle, la probabilité d'un déversement accidentel de ces déchets radioactifs, notamment en cas d'accident, dépend en grande partie des conteneurs dans lesquels ces déchets sont transportés.
Mme Burley a déclaré que les conteneurs ont fait l'objet de tests approfondis conformément aux normes internationales.