
3,4 milliards $ pour la main-d’œuvre et la productivité
Le Journal de Montréal
La crise de la main-d’œuvre qui frappe les entreprises et qui tire vers le bas l’économie québécoise sera une «priorité» pour le gouvernement Legault. L’État prévoit injecter 3,4 milliards $ supplémentaires pour contrer le manque de talents et aider les compagnies d’ici à être plus productives.
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Jeudi, le gouvernement a publié une mise à jour budgétaire qui tient compte des impacts de la COVID-19. Québec révèle notamment dans ces documents ses investissements à venir pour soutenir le marché du travail.
«Au Québec, le nombre de chômeurs est en diminution alors que le nombre de postes vacants augmente», mentionne le ministère des Finances. «Au deuxième trimestre de 2021, le Québec occupait le deuxième rang au pays en ce qui concerne le taux de postes vacants (5,3 %)», poursuit-il.
2,9 milliards $ en 5 ans
Ces cinq prochaines années, le gouvernement prévoit injecter pas moins de 2,9 milliards $ supplémentaires pour contrer la rareté de la main-d’œuvre. Ce montant vient s’ajouter aux 988,6 millions $ déjà prévus dans les enveloppes budgétaires actuelles des ministères, précise-t-on.
Pour cette année, l’investissement additionnel sera de 101 millions $. Il grimpera à 754 millions $ dès l’exercice 2022-2023. Ensuite, ce sont plus de 600 millions $ qui seront déboursés annuellement jusqu’en 2026.
Selon Québec, c’est notamment grâce à la formation et l’éducation qu’on parviendra à régler une partie du problème de la main-d’œuvre. D’ailleurs, 1,7 milliard $ iront dans un nouveau programme de bourses incitatives pour les étudiants ayant choisi des secteurs ayant des besoins urgents.
Les 2,9 milliards $ devraient servir «à former, requalifier et attirer des travailleurs dans des domaines d’activité clés». Le gouvernement espère dénicher environ 170 000 travailleurs d’ici cinq ans.