2e jour de grève au Nouveau-Brunswick : les syndiqués demandent la reconnaissance
Radio-Canada
Environ 6000 travailleurs des services publics sont sur les lignes de piquetage depuis samedi matin, selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Les syndiqués jugent que les offres du gouvernement Higgs sont insuffisantes, en termes d’augmentation salariale.
Ils demandent à être reconnus et entendus par le gouvernement provincial. On est essentiels, mais on veut aussi être vus comme étant essentiels. On veut nos augmentations salariales qui sont dues depuis des années, affirme une bibliothécaire.
Il n’y a personne qui a envie d’être ici.
Ça fait des années qu’on accepte des miettes. Dans les conventions collectives antérieures, on nous donnait juste assez pour passer. On prend du recul. On veut des salaires équitables, réclame aussi Sylvie Boucher.
De son côté, le premier ministre du Nouveau-Brunswick estime que la dernière offre faite au syndicat était équitable. Il a mentionné vendredi la possibilité d'avoir recours à l'état d'urgence sanitaire ou à une loi spéciale pour forcer les syndiqués à revenir au travail.
Les syndiqués critiquent l’approche du gouvernement, comme le représentant syndical Marcos Salib. C’est pas surprenant, déclare-t-il au sujet de la réponse du gouvernement Higgs. C’est ça qui est malheureux, on a bien négocié.
[Invoquer] la loi, comme amener des mesures ou forcer des gens à retourner au travail, finalement c’est anticonstitutionnel. On ne devrait pas faire des lois qui enlèvent les droits des travailleurs à faire la grève, renchérit-il.