28 millions $ en salaires et honoraires professionnels pour le projet du 3e lien
Radio-Canada
Le projet du 3e lien a rebondi à Québec en Commission des institutions sur les crédits budgétaires, mercredi après-midi, où l'on a appris que 28 millions de dollars avaient été dépensés entre 2018 et 2022, « essentiellement en rémunération des honoraires professionnels », a dévoilé le premier ministre François Legault.
Ces dépenses associées au projet du 3e lien n'ont ainsi cessé d'augmenter sous son gouvernement : 2,5 millions de dollars en 2018, 4,5 millions en 2019, 4,9 millions en 2020, 7,6 millions en 2021 et 9,1 millions en 2022, a détaillé M. Legault, qui a été talonné à ce sujet par le chef de l'opposition officielle et chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay.
Le premier ministre a toutefois refusé de rendre public le devis de cette infrastructure selon les différents scénarios étudiés, arguant que cette information nuirait à la bonne gestion du projet et aux appels d'offres.
Je ne voudrais pas, non plus, partir un débat public avec des estimés qui n'ont pas été validés, a argumenté le premier ministre face au chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.
Ce dernier lui a demandé si, tout bonnement, il avait consulté la version non caviardée de l'étude pour connaître une estimation de coûts pour chaque projet. Non, moi, j'ai eu le résumé de la ministre des Transports, lui a répondu le chef du gouvernement au sujet de l'implantation d'un nouveau lien entre Québec et Lévis.
M. Legault n'a précisé ni le tracé ni le mode de transport en commun retenu. Malgré la non-divulgation de ces informations, malgré le refus de publier des échéanciers autour de la mise en œuvre du troisième lien, François Legault s'est dit confiant d'obtenir 40 % du coût du projet [en] financement du gouvernement fédéral.
Ce qu’on veut, c'est que ça commence le plus vite possible et que ce soit bien planifié, a fait valoir M. Legault.
Rappelons que le projet vise initialement à réduire la congestion aux périodes de pointe, à favoriser l’utilisation du transport collectif, mais aussi à optimiser le transport des marchandises.
Malgré une récente volte-face, l'abandon du projet de troisième lien routier entre Québec et Lévis, une promesse de longue date de la Coalition avenir Québec (CAQ), n'est pas une promesse brisée, a affirmé François Legault.