24 urgences du Québec ont des taux d’occupation des civières de plus de 150 %
Radio-Canada
L’occupation des civières aux urgences atteint des taux exceptionnels un peu partout au Québec à cette période de l’année.
En Montérégie-Ouest, par exemple, le taux d’occupation des civières à l’Hôpital du Suroît dépassait les 200 % lundi matin avec 65 patients sur des civières.
La majorité des patients ont d’ailleurs été invités à retourner chez eux durant la nuit.
Tous les patients ont passé au triage, mais comme il y avait peu de capacité, les cas non urgents (p4-p5) étaient invités cette nuit à retourner à la maison et à essayer de voir leur médecin de famille aujourd’hui, explique Jade St-Jean, conseillère-cadre aux communications externes ainsi qu'aux relations médias et ministérielles du CISSS de la Montérégie-Ouest.
Du personnel a même pris l’initiative d’apposer une affiche portant la mention fermeture temporaire à l’entrée de l’urgence.
En début d'après-midi lundi au Québec, 24 urgences affichaient des taux d’occupation de civières supérieurs à 150 %. Il s'agit d'une urgence sur cinq.
Quand on défonce les 150 %, il faut comprendre que tout devient dysfonctionnel, explique le Dr Gilbert Boucher, président de l'Association des spécialistes en médecine d'urgence du Québec. Les corridors deviennent pleins, les salles d'examen sont pleines.
Selon le Dr Boucher, à la même période l'an dernier, il y avait environ 30 % moins de congestion dans nos urgences, et c'est ce qui nous fait peur pour l'hiver qui s'en vient.
Selon Mélanie Gignac, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Ouest (SPSMO-FIQ), les problèmes aux urgences sont liés au manque de personnel ainsi qu’au recours aux agences privées d’infirmières.