2020-2022: deux confinements, deux mondes
Métro
Déjà 683 jours se sont écoulés depuis le premier confinement. Portrait de l’évolution de nos habitudes au fil des vagues et des variants.
Si, au début de la pandémie, on tentait collectivement de se réconforter à grands coups d’arcs-en-ciel, de tounes du jour sur les réseaux sociaux, de «flash tes lumières» et de «ça va bien aller», comme l’a dit l’humoriste Pierre-Yves Roy-Desmarais dans une vidéo virale: «Est* que ça va mal. TOUTE. Toute va mal.» On a donc arrêté de s’entre-laisser présager un retour imminent à la vie d’avant et nous sommes adapté.e.s à notre «nouveau normal».
Aussitôt la porte franchie, le manteau en quarantaine, les mains enduites de savon, on frottait vigoureusement la pinte de lait au cas où elle nous contaminerait avant même notre premier café. Maintenant, même si les cas de COVID-19 explosent, on le sait que le virus s’attrape majoritairement dans l’air. Fini la perte de temps, enwaille dans le garde-manger. Le gouvernement du Québec et Santé Canada prescrivent simplement de se laver les mains ensuite.
Reclus.e.s dans nos cabanes, on s’est lancé.e.s dans l’élaboration de miches, de baguettes, de bagels et autres créations boulangères, faisant bondir la demande en levure de plus 500% et créant une rareté inégalée de farine. Si quelques zélé.e.s continuent de boulanger, les photos de pain n’ont vraiment plus la cote sur Instagram. De retour au pain tranché. 10-4.
Le 12 mars 2020, alors que les premiers cas de COVID-19 sont détectés au Québec, les Québécois.e.s assistent au tout premier point de presse pandémique du premier ministre François Legault. Dans cette situation nouvelle et exceptionnelle, tout le monde était à l’affût des dernières informations communiquées par le gouvernement.
Dans les semaines et les mois qui ont suivi, les points de presse ont rythmé notre quotidien. À 11h, Justin Trudeau faisait le point sur le plan fédéral et à 13h, c’était au tour de François Legault (qui rassemblait en moyenne un public de 2 500 000 personnes). Depuis, les points de presse sont devenus plus exceptionnels et sont écoutés moins religieusement.
Pendant le premier confinement, le télétravail s’est imposé dans nos vies d’une façon assez brutale, ou en tout cas inattendue. Pour celles et ceux qui n’avaient pas d’espace réservé au travail à la maison, il a fallu improviser.