2 000 éducatrices en CPE à recruter d’ici deux ans dans la région de Québec
Radio-Canada
Avec son « Grand chantier pour les familles » lancé en 2021, le gouvernement Legault avait promis de créer 37 000 nouvelles places subventionnées en garderie d’ici 2025. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, cela signifie qu’il faut recruter 2 000 nouvelles éducatrices en deux ans. Un défi de taille pour le milieu qui multiplie les stratégies de recrutement.
Jeudi, une trentaine de corporations, représentant près de 70 installations ont participé à un salon de l’emploi en petite enfance à Québec. Une tradition qui date depuis près de 10 ans, mais qui a gagné en importance depuis quelques années.
La directrice du Regroupement des centres de la petite enfance des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RCPEQC), Élise Paradis, ne s’en cache pas. La situation est inquiétante.
On est convaincu que ces places-là sont essentielles. Alors on travaille fort pour essayer de recruter, convaincre des gens de retourner aux études, d’aller faire le parcours de formation. Pas de place en service de garde éducatif, ça vient couper l’accès au travail pour plein de gens, soutient-elle.
Dans les centres de la petite enfance Jardin Bleu, qui regroupe 4 établissements dans Limoilou, le roulement de personnel qualifié est le principal enjeu.
Le mois dernier, il manquait 3 éducatrices sur une quarantaine d’employés chez nous. Il y a des CPE où c’est pire, mais ça reste quand même un problème. Ça met de la pression sur le reste de l’équipe, explique la directrice générale de l’organisation, Florence Lajoie.
En plus des éducateurs et de différents professionnels en éducation, les milieux de garde recherchent également des cuisiniers. Les centres doivent compétitionner avec le milieu de la restauration dans la région.
Parmi les visiteurs du salon, presque uniquement des étudiantes à la formation collégiale en éducation à l’enfance: les opportunités sont multiples.
J’ai plein de dépliants parce que les directeurs cherchent des éducatrices. Je vais voir en sortant comment ça va aller, confie l’étudiante au Cégep de Sainte-Foy, Daphnée Lafrance.