1er mai : incidents à Paris, arrestations à Istanbul
Radio-Canada
Les traditionnelles manifestations du 1er mai ont été marquées par des incidents dimanche en France et par des arrestations en Turquie alors que la question du pouvoir d'achat était au cœur des revendications partout dans le monde, du fait de l'inflation.
À Paris, de nombreux accrochages ont opposé les forces de police à des groupes très mobiles de jeunes vêtus de noir. Selon un journaliste de l'AFPAgence France-Presse, une vingtaine d'enseignes – en majorité des McDonald's, des assureurs, des agences immobilières ou des banques – ont été endommagées par des casseurs, d'après la terminologie employée par le ministre de l'Intérieur. Ils ont aussi lancé des projectiles sur les policiers, qui ont tenté de les disperser à l'aide de lacrymogènes.
Partout en France, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé – le plus souvent sans incident – dans un contexte très politique, après la réélection le 24 avril du président Emmanuel Macron, face à la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.
Des dizaines de personnes ont été arrêtées à Istanbul, six jours après les condamnations du mécène Osman Kavala et de sept membres de la société civile accusés d'avoir voulu renverser le régime.
Les services du gouverneur ont fait état de l'interpellation de 164 personnes qui voulaient se rendre à la célèbre place Taksim, épicentre des grandes protestations antigouvernementales de 2013, fermée au trafic et aux défilés.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a quitté précipitamment les célébrations du 1er mai après que des mineurs en colère ont envahi la scène sur laquelle il devait s'exprimer au stade Royal Bafokeng de Rustenberg (nord). Les protestataires, qui scandaient Cyril doit partir, exigeaient une augmentation des salaires.
Au Sri Lanka, touchée par une violente crise économique, l'opposition a demandé à l'unisson la démission du président Gotabaya Rajapaksa, lors de rassemblements massifs.
Go home, Gota! ont scandé des dizaines de milliers de militants à Colombo.
Des mois de pannes d'électricité, une inflation galopante et de graves pénuries de nourriture, de carburant et de produits pharmaceutiques ont suscité de nombreuses manifestations anti-Rajapaksa depuis la mi-mars.