130 civils tués dans le centre du Mali par des jihadistes
TVA Nouvelles
Plus de 130 civils ont été tués dans le centre du Mali lors d'attaques attribuées à des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, un des pires massacres connus par le pays et le dernier en date d'une série de tueries en cours à travers le Sahel.
Des élus locaux ont rapporté des scènes de massacres systématiques perpétrés par des hommes en armes à Diallassagou et dans deux localités environnantes du cercle de Bankass dans le centre du pays, l'un des principaux foyers de la violence qui ensanglante le Sahel depuis des années.
«On a perdu des proches, des grands frères, des tontons, du matériel (a été) détruit, des animaux emportés, des habits, tout», a dit un élu local s'exprimant à Bamako sous le couvert de l'anonymat pour des raisons de sécurité.
«Il ne reste rien de Diallassagou. Diallassagou, la commune la plus riche du cercle de Bankass...», a-t-il gémi.
Le gouvernement a fait état de 132 morts qu'il a imputées à la Katiba Macina du prédicateur peul Amadou Kouffa, affiliée à Al-Qaïda.
Sorti lundi après-midi du silence alors que les informations alarmantes proliféraient depuis le week-end sur les réseaux sociaux, le gouvernement date les événements de la nuit de samedi à dimanche. D'autres les font remonter à vendredi.
Le chef de la junte au pouvoir depuis août 2020, le colonel Assimi Goïta, a décrété trois jours de deuil national.
Différents interlocuteurs de l'AFP ont indiqué qu'on continuait à compter les morts lundi. Nouhoum Togo, président d'un parti ayant son assise à Bankass, principale localité du secteur, parle d'un nombre de victimes encore plus élevé.
Nouhoum Togo a indiqué à l'AFP que la zone avait été le théâtre il y a deux semaines d'opérations de l'armée qui avaient donné lieu à des accrochages avec les jihadistes. Ces derniers seraient revenus à plusieurs dizaines à motos, vendredi selon lui, pour se venger contre les populations, a-t-il dit.