13 000 tonnes de cailloux et de sable pour protéger la plage de Sainte-Luce
Radio-Canada
La Municipalité de Sainte-Luce a consulté sa population, jeudi, concernant son projet de recharge de la plage de l'Anse-aux-Coques.
Le projet se présente en deux étapes. D'abord, une première recharge est prévue à l’automne 2022 dans le but de protéger le secteur qui longe la promenade contre les intempéries. Au total, 12 000 tonnes de matériaux, essentiellement des petits cailloux, seraient déposés et recouverts de 1200 tonnes de sable fin et lavé.
La seconde étape est plus ambitieuse. Elle consiste à remblayer l’Anse-aux-Coques sur 1,9 kilomètre, jusqu'au secteur de l'Eider. Le sable arriverait à la hauteur du mur qui longe la promenade. Cette étape est en cours d'élaboration et pourrait se réaliser à l’automne 2024.
La recharge de la plage de Sainte-Luce est envisagée dans le but d’éloigner les vagues du rivage et préserver les infrastructures. Le risque de submersion et d’érosion des berges est élevé, a rappelé aux citoyens Yann Ropars, un ingénieur spécialisé en génie côtier et maritime qui étudie la plage de Sainte-Luce depuis une dizaine d'années.
Plusieurs résidents ont salué le travail de recherche de Yann Ropars et des travailleurs du ministère de Sécurité publique qui participaient à la présentation. Mais certains d'entre eux avaient des interrogations concernant la qualité des matériaux qui seront déposés sur la plage.
Les riverains redoutent que la plage soit jonchée de gros cailloux, comme cela avait été le cas lors du projet-pilote de recharge sur la plage, en 2014.
En 2014, la Sécurité publique ne se préoccupait pas beaucoup de l’aspect visuel et touristique de la plage, mais beaucoup plus de la protection des infrastructures, témoigne Michel Desrosiers, résident de la route du Fleuve depuis 27 ans. On s’est retrouvé très vite avec une plage totalement détériorée.
Un raté que reconnaît le ministère de la Sécurité publique, qui assure avoir imposé, depuis, des contrôles de qualité resserrés lors de projets similaires menés à Percé, à la Pointe-aux-Outardes ou aux Îles-de-la-Madeleine.
« Il faut protéger nos berges, mais il faut quand même s’assurer qu’on aura des milieux de vie agréables et conviviaux et qui donnent un bon coup d'œil. »