10 entreprises qui bafouent le plus notre langue
TVA Nouvelles
Les Québécois se plaignent de plus en plus d’entreprises qui enfreignent les règles sur l’affichage et les services en français, décriant particulièrement 10 bannières pour la plupart étrangères.
L’Office québécois de la langue française (OQLF) a dressé le palmarès peu glorieux des 10 entreprises ayant reçu le plus de plaintes en matière de respect de la langue française en 2020-2021, que Le Journal a consulté.
Cette année représente la pire en matière de plaintes déposées à l’OQLF depuis au moins cinq ans, avec un total de 4326, dont 80 % concernent des établissements de la région du grand Montréal. Les 10 grandes bannières de la liste représentent quant à elles 7 % de toutes les plaintes.
En tête, on retrouve Tim Hortons avec 64 plaintes, dont plus de 80 % sont en lien avec la langue de service, suivi de Walmart (43 plaintes) et de Dollarama (40 plaintes).
Le bilan « impardonnable » de ces compagnies montre qu’elles ont un examen de conscience à faire, s’insurge le président de l’organisme Impératif français, Jean-Paul Perreault.
« Ce sont des entreprises qui ont les moyens de respecter l’environnement culturel québécois, mais qui le polluent, [...] sapent son identité, et ce, plus de 50 ans après l’adoption de la Charte de la langue française », dénonce-t-il.
Le président du Mouvement Québec français, Maxime Laporte, pense que personne n’est « surpris » de voir les noms sur cette liste.
« Les multinationales se montrent bien souvent moins sensibles quant au statut du français. Une entreprise qui ne daigne pas respecter nos droits fondamentaux édictés par la Charte [de la langue française], il ne faut pas hésiter à la boycotter et à privilégier un concurrent », lance-t-il.
Le projet de loi 96 sur la refonte de la loi 101, qui est à l’étape des consultations à l’Assemblée nationale, prévoit des mesures plus sévères en matière de langue de service et d’affichage.