10 000 dirigeants des Gardiens de la révolution d’Iran interdits d’entrée au Canada
Radio-Canada
Dans la foulée des manifestations contre le régime iranien, le gouvernement Trudeau annonce que 50 % des plus hauts dirigeants du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran seront interdits d'accès au Canada pour toujours.
Ce sont 10 000 officiers et hauts gradés qui seront touchés par cette décision, a précisé le premier ministre Justin Trudeau en conférence de presse, vendredi.
Le CGRI a aussi été classé comme entité terroriste.
M. Trudeau a affirmé que cette mesure faisait partie des gestes les plus sévères que le gouvernement peut poser, et que la gravité de la situation équivalait à celle découlant du génocide au Rwanda, ou aux crimes de guerre en Bosnie.
Il faut tenir responsable le régime barbare iranien, qui a commis des meurtres et fait régner la terreur, a ajouté le chef du gouvernement.
Toujours selon lui, Téhéran s'est rendu coupable de profondes violations des droits de la personne.
Justin Trudeau a toutefois reconnu que le Code pénal canadien n'était peut-être pas le meilleur outil pour tenir l'Iran responsable de ses crimes. Dans ce cas-ci, Ottawa s'est tourné vers les dispositions concernant l'immigration et la protection des réfugiés pour parvenir à ses fins.
Lundi, une semaine après l'avoir promis, le gouvernement a annoncé des sanctions contre 25 responsables iraniens et 9 entités gouvernementales. Les sanctions canadiennes gèlent tous les avoirs que ces personnes et entités pourraient détenir au Canada et interdisent aux individus d'entrer au pays.
Vendredi, le premier ministre, accompagné de la vice-première ministre Chrystia Freeland, a fait savoir que les sanctions imposées en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales seront massivement élargies, pour que les personnes les plus responsables du comportement répréhensible de l'Iran répondent de leurs actes.