Étudiants internationaux : « défis systémiques » pour étudier en français hors Québec
Radio-Canada
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) aurait justifié certains refus de permis d’étude pour des étudiants internationaux voulant étudier en français à l’extérieur du Québec en indiquant qu’il ne s’agissait pas d’un « parcours légitime », selon l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne.
C’est l'un des constats présentés jeudi par le directeur de la recherche stratégique et des relations internationales de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne, Martin Normand, au Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration.
« On a su que parfois, des agents peuvent avoir considéré le fait de choisir d’étudier en français dans une institution de la minorité comme n’étant pas un parcours crédible pour un étudiant international. »
La crédibilité du parcours proposé par le candidat est l’un des nombreux facteurs étudiés par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté CanadaIRCC, selon M. Normand.
Il a précisé qu’il s’agit de témoignages anecdotiques, et que l’Association compte creuser davantage la question. Je ne peux pas vous dire à quel point c’est systématisé.
Le gros enjeu, c’est que les établissements n’ont pas accès aux raisons des refus de permis d’études, ajoute-t-il. Si l’étudiant ne partage pas les raisons du refus, l’établissement ne le sait pas.
M. Normand soutient que le gouvernement manque de cohérence en matière d’immigration, surtout pour les étudiants africains francophones qui font face à des défis systémiques.
À l’étranger, notre association et nos membres sont encouragés [par le gouvernement] à faire la promotion aux candidats potentiels de la possibilité de faire une demande de résidence permanente à la fin de leurs études , explique-t-il.
« Mais cette raison-là, la volonté de rester au Canada après leurs études, peut être utilisée par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté CanadaIRCC pour refuser des permis d’étude. »