Éruption volcanique aux Canaries: l'île de La Palma pense déjà à la reconstruction
TVA Nouvelles
À peine deux semaines après l'éruption du Cumbre Vieja, dans laquelle certains habitants ont tout perdu, l'île de La Palma, dans l'archipel espagnol des Canaries, pense déjà à la reconstruction, et aucune loi n'empêchera ceux qui le souhaitent de vivre près du volcan.
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La Palma n'a pas de volcan «fixe», comme l'Etna en Italie ou le Mont Fuji au Japon. Etablir une zone d'exclusion dans un rayon délimité autour du cratère «ne servirait pas à grand-chose, puisque les volcans ne reproduisent pas le même +cône+, ils sortent par où ils veulent», explique à l'AFP Manuel Perera, architecte et conseiller chargé de l'urbanisme à la mairie de Los Llanos de Aridane, localité principale de la vallée d'Aridane, dans le sud-ouest de l'île, la zone la plus touchée par la catastrophe.
L'éruption, qui a débuté le 19 septembre, a détruit plus de 1.000 édifices, tous n'étant pas des habitations, mais n'a fait ni blessé ni mort.
En 100 ans, l'île n'a vécu que deux éruptions, celle du San Juan en 1949 et celle du Teneguía en 1971. Elles n'avaient causé que peu de dégâts, l'île étant beaucoup moins peuplée à l'époque.
La seule réglementation régissant la construction, en ce qui concerne les volcans, poursuit M. Perera, c'est que la coulée de lave est considérée comme «un espace naturel».
«Je n'irai nulle part»: comme Pedro Antonio Sanchez, un cultivateur de bananes de 60 ans, les habitants ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils resteraient sur place.
«Il y a des localités entières, comme Todoque ou d'autres, qui ont disparu, mais il y a de nombreux habitants qui veulent malgré tout rester là, par attachement», a confirmé le président régional des Canaries, Angel Victor Torres, dans un entretien au journal local Diario De Avisos.