
Érosion des berges : Gaspé refuse de déplacer la rue des Touristes à L’Anse-à-Valleau
Radio-Canada
Le conseil municipal de la Ville de Gaspé demande au ministère de la Sécurité publique de financer des travaux de stabilisation de la rue des Touristes à L’Anse-à-Valleau grugée par l’érosion à l’aide d’enrochement ou d’une recharge de la plage.
À la suite des hautes marées et des vents violents du 30 décembre 2016, Québec plaçait la ville de Gaspé sur la liste des municipalités qui recevraient des indemnités du Programme général d’aide financière lors de sinistres réels ou imminents.
Le ministère proposait, lors d’une étude menée il y a deux ans, de déplacer le tronçon de la rue pour l’aménager en arrière des résidences. Or, selon le maire de Gaspé, Daniel Côté, ce scénario ne tenait pas compte des coûts engendrés par l’achat de parcelles de terrain, le déplacement de fausses sceptiques et des puits d’eau potable des résidences de la rue.
Entre l’étude théorique et la mise en pratique, l’option de la protection de la berge est plus probante pour la sécurité et la faisabilité, dit le maire Côté.
La Ville de Gaspé a donc plutôt mandaté une firme d’ingénierie pour réaliser une étude sur l’enrochement de la plage ou une recharge de la plage qui chiffre les travaux à 3,2 millions de dollars.
Le réaménagement de la route, proposé par le ministère de la Sécurité publique, est quant à lui évalué à 3,4 millions de dollars. On est presque nez à nez pour les coûts réels entre les deux scénarios, commente le maire.
Dans un scénario ou dans l'autre, Québec financera 80 % de la facture.
Selon certaines études, l’enrochement amplifie le phénomène d’érosion et augmente les risques d’inondation lors de tempêtes lorsqu’elles sont utilisées sur des plages.
L’étude présentée par la Ville de Gaspé au ministère recommande soit l’enrochement ou la recharge de la plage pour préserver la route.