Équiterre s’inquiète du développement de la filière batterie à Bécancour
Radio-Canada
L’annonce de la venue de deux usines pour développer des composantes de batteries pour les véhicules électriques dans le parc industriel et portuaire de Bécancour inquiète Équiterre. L' organisme écologiste s'élève contre ces projets puisqu’ils prévoient le dézonage de terres agricoles pour faire place à de la production de batterie.
Dans ses délimitations actuelles, le site de la Société du Parc Industriel et Portuaire de Bécancour inclut des parcelles de terres agricoles. C’est cette zone qui est visée pour l’établissement de futurs développements liés à la filière batterie, notamment l’usine de la compagnie américaine General Motors (GM) qui produira des cathodes, éléments essentiels dans la fabrication de batteries.
La directrice générale d’Équiterre, Colleen Thorpe, estime que les dézonages requis contribueront à l’effritement du patrimoine agricole. On demande au gouvernement de réfléchir aux conséquences de cette décision et desautres qui l’ont précédée sur notre souveraineté alimentaire, indique-t-elle, par voie de communiqué.
« Le gouvernement doit être en mesure d’appuyer les efforts d’électrification sans amputer nos capacités de production agricole. »
Pour la directrice générale de l’organisme, il s’agit d’une nouvelle façon trouvée pour justifier un projet de dézonage de terre agricole.
Équiterre estime que la pression sur les terres agricoles s’est grandement accrue ces dernières années malgré l’adoption de la Loi sur la protection du territoire agricole. Il estime que la situation réclame une nouvelle stratégie pour protéger le patrimoine collectif.
Équiterre demande également de mieux encadrer le calcul pour la compensation des terres agricoles. L’organisme souhaite qu’il fasse l’objet d’un processus de consultation et qu’il soit balisé par une réglementation claire.