
Équateur : après le massacre, renforts militaires autour de la prison de Guayaquil
Radio-Canada
L'armée équatorienne a renforcé sa présence autour du pénitencier de Guayaquil où la situation semblait calme dimanche matin, au lendemain du massacre de 68 détenus dans de violents affrontements entre gangs rivaux.
En soutien à la police, elle aussi présente en grande nombre, des renforts militaires ont été déployés tout autour de la prison, la plus grande du pays.
Aucun nouvel affrontement n'avait été signalé dimanche matin.
Des dizaines de personnes se sont à nouveau rassemblées, depuis le lever du jour, devant la prison et la morgue de la police à la recherche d'informations sur leurs proches incarcérés.
Les autorités ont indiqué avoir mis en place un point de contact au sein du département de la police criminelle pour aider et accélérer le processus de remise des corps aux proches des PPL (personnes privées de liberté) décédées lors des événements violents survenus au pénitencier du Litoral (Guayas 1).
Ce vaste complexe carcéral a été le théâtre vendredi et samedi d'affrontements d'une extrême violence entre gangs rivaux de détenus.
À coups d'armes blanches, d'armes à feu et d'explosifs, des prisonniers ont attaqué, après avoir saboté l'électricité, les occupants du bloc 2, faisant 68 morts et 25 blessés selon le dernier bilan.
Les autorités ont dénoncé la sauvagerie et la barbarie des assaillants, que des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré s'acharnant, à coups de couteaux et de bâtons, sur des corps entassés et carbonisés dans une cour.
Samedi soir, de nouveaux incidents ont été signalés ailleurs dans le pénitencier, avec des attaques d'un quartier à l'autre, selon le porte-parole de la présidence.