
Épuisement professionnel: un peu de stress est mieux que de ne pas en avoir
TVA Nouvelles
La présence d’un peu de stress serait plus profitable pour la santé des travailleurs du secteur médical que de ne pas en avoir, selon les premiers résultats d’une étude menée par une psychiatre de l’Institut de cardiologie de Montréal.
Judith Brouillette, cheffe du département de psychiatrie de l’Institut, et son équipe se sont basées sur des mèches de cheveux récoltés chez des travailleurs de la santé, pour tenter de déterminer leur épuisement professionnel depuis le début de la pandémie.
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Les participants qui présentaient une légère augmentation de cortisol, soit l’hormone du stress, avaient les taux les plus faibles d’épuisement professionnel, par rapport à ceux qui n’ont connu aucun changement de niveau ou ceux qui ont eu un grand changement.
«Autrement dit, avoir un “peu plus” d'hormone de stress lorsqu’un est confronté à un stresseur de taille serait mieux que de “ne pas en avoir plus”, ou “d’en avoir beaucoup plus”, sur la santé professionnelle», a-t-il été précisé dans la publication des premiers résultats.
Aucun lien n’a par ailleurs été trouvé entre le changement dans le niveau de l’hormone de stress et des symptômes de stress post-traumatique, d’anxiété ou de dépression.
Une augmentation de 30 % du niveau de cortisol contenu dans les cheveux a cependant été notée chez les travailleurs de la santé qui ont participé à l’étude depuis le début de la crise sanitaire.
L’objectif de cette étude est de connaître les possibles facteurs responsables du burn-out et de pouvoir identifier les façons de mieux protéger la santé psychologique des travailleurs de la santé.
D’autres résultats sont attendus à partir des réponses de ces professionnels à un sondage mené un an après le début de la pandémie.