Épuisées, la moitié des infirmières du N.-B. aimeraient quitter leur emploi
Radio-Canada
Fatigue, épuisement, découragement, surcharge de travail, heures supplémentaires. Ces facteurs font partie de la réalité des infirmières du Nouveau-Brunswick, selon un rapport alarmant dévoilé par le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (SIINB), mercredi, sur le bien-être de ses membres.
Le rapport présente les résultats d'un sondage mené auprès de plus de 4100 infirmières immatriculées et infirmières praticiennes en juin dernier. Les infirmières auxiliaires ne faisaient pas partie du syndicat au moment où le sondage a été fait.
Ce rapport montre notamment que 47 % des infirmières qui ont répondu au sondage affirment qu’elles quitteraient leur poste si elles le pouvaient, qu’elles cherchent d'autres opportunités d’emploi ou qu’elles ont déjà un plan de départ.
C’est alarmant, dit l'ancienne ministre Cathy Rogers, qui travaille comme agente de recherche et d’éducation au Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-BrunswickSIINB.
Elle redoute que les infirmières qui désirent quitter leur poste passent de la parole aux actes.
Le rapport dresse aussi un portrait de la surcharge de travail des infirmières, de la détérioration de leur santé physique et mentale, de la difficulté de celles-ci à prendre des journées de maladie ou de vacances et du ratio infirmière-patient qui n’est souvent pas atteint.
Voici quelques autres statistiques tirées du rapport :
91 % des infirmières croient que la qualité des soins de santé s’est détériorée au cours des trois dernières années;
86 % des infirmières ne recommanderaient pas la profession à un membre de la famille ou à des amis;