Éprouvés, mais rassurés après un séjour auprès de leur fille qui a fui la guerre
Radio-Canada
Les parents de la Louperivoise d'origine Laurence Couture Gagnon sont de retour de Cracovie en Pologne, où ils ont pu voir leur fille, qui a fui l'Ukraine, et faire la connaissance de leur petit-fils Léo.
Enfin arrivés à Rivière-du-Loup, le jour de la veille de Pâques, Danièle Couture et Gilles Gagnon sont éprouvés, mais rassurés.
De voir notre petit-fils... On était vraiment soulagés. L'enfant est en santé, notre fille aussi, témoigne M. Gagnon. Notre objectif à nous, évidemment, ce n'était pas d'aller faire du tourisme, c'était de passer le plus de temps possible avec notre fille et notre petit-fils.
En mars dernier, Laurence Couture Gagnon a accouché du petit Léo à Lviv, en Ukraine, avant de fuir la guerre pour se rendre en Pologne.
Dès les premiers jours à Cracovie, le couple a constaté la générosité des Polonais qui prennent en charge l'accueil des réfugiés ukrainiens. Sur place, des organismes s'affairent à distribuer des denrées.
Je ne comprends pas qu'un pays comme ça se soit reviré de bord aussi rapidement que ça, pour prendre soin de ces gens-là, s'étonne Mme Couture. C'étaient des femmes qui arrivaient avec des enfants. [...] Il n'y avait pas de joie. C'était d'une tristesse.
Danièle Couture et Gilles Gagnon ont été touchés par l'entraide dont ils ont été témoins et ont décidé de mettre la main à la pâte, en organisant une campagne de financement destinée à un organisme humanitaire. Près de 14 000 $ ont été amassés de la part de 100 donateurs, principalement du Bas-Saint-Laurent.
Pour récupérer le passeport temporaire canadien du petit Léo à Varsovie, la famille a constaté certains ratés de l'ambassade canadienne. L'ambassade, c'est à faire brailler, affirme Mme Couture.
Il pleut dehors. L'ambassade est isolée des services. Il y a une file de, je ne sais pas, 200 personnes, avec des enfants. Ils attendent dehors, poursuit la mère de Laurence Couture Gagnon.