Épreuve uniforme de français : McCann ferme la porte à l’utilisation d’Antidote
TVA Nouvelles
La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, ferme définitivement la porte à l’utilisation du logiciel de correction Antidote pendant l’épreuve uniforme de français.
Elle a indiqué mardi avoir pris cette décision après avoir analysé les résultats de la cohorte de mai 2020 à cet examen, l’une des seules fois où l’utilisation du logiciel a été autorisée puisqu’il se déroulait en virtuel.
Pas moins de 96 % des participants ont alors obtenu au moins la note de passage, soit 15 % de plus qu’à l’habitude, a-t-elle révélé.
«C’est vraiment un écart très important et on ne peut pas ne pas faire de lien entre l’utilisation d’Antidote et ces résultats qui sont vraiment hors du commun», a-t-elle expliqué.
«On ne veut pas faire de nivellement par le bas», a ajouté la ministre qui souhaite que cet examen permette de bien évaluer «ce que l’étudiant a comme connaissance».
Les quelque 2000 élèves qui auront réussi l’épreuve uniforme de français grâce à Antidote pourront tout de même appliquer pour un programme universitaire, a admis Danielle McCann en citant le contexte particulier de la COVID-19.
Le «Journal» rapportait lundi que la Fédération des cégeps propose d’aller de l’avant avec l’utilisation d’Antidote pour l’épreuve uniforme de français, une mesure qui ne fait pas l’unanimité parmi les experts, alors que le quart des cégépiens échouent en orthographe lors de cette évaluation.