Énergie verte : du positif, mais une absence de stratégie claire au Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
Le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, un organisme à but non lucratif, est encouragé par les ambitions vertes du port de Belledune, mais observe que le gouvernement provincial semble avancer sans direction environnementale claire.
Souhaitant exporter du combustible hydrogène vert, le port de Belledune vient de conclure des ententes avec le port de Wilhelmshaven, en Allemagne, et avec l’entreprise américaine Cross River Infrastructure Partners.
Louise Comeau, responsable des dossiers touchant le climat et l’énergie au Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, estime que ces projets à Belledune sont un pas dans la bonne direction pour mettre en marche une réindustrialisation du nord du Nouveau-Brunswick basée sur l’énergie verte.
Elle est en revanche moins emballée par le projet Saint John LNG, à Saint-Jean, où l’on voudrait construire des installations nécessaires à l’exportation de gaz liquéfié (GNL). Fredericton veut capitaliser sur la volonté de pays européens comme l’Allemagne à ne plus dépendre de la Russie pour son approvisionnement en gaz naturel.
Beaucoup de questions concernant cette initiative sont pour le moment sans réponses claires, affirme Mme Comeau. Ce sont des processus compliqués qui utilisent beaucoup d’énergie, dit-elle.
Au printemps, l’Allemagne disait vouloir mettre fin à ses importations de gaz naturel russe d’ici le milieu de 2024. Louise Comeau doute que les installations à Saint-Jean puissent être en fonction d’ici 24 mois.
La plus grande préoccupation de Louise Comeau est toutefois le manque de stratégie en matière d’énergies renouvelables au Nouveau-Brunswick.
Les autres provinces ont de tels plans, selon elle. Même chose pour le gouvernement fédéral.
Le Nouveau-Brunswick doit miser sur les bons projets et se doter de sa propre stratégie environnementale à long terme en matière d’électricité, de minéraux critiques (Nouvelle fenêtre) et d’hydrogène, dit Mme Comeau.