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Énergie : accord de l’UE sur une « feuille de route » qui reste à décliner
Radio-Canada
Les dirigeants de l'Union européenne (UE) sont tombés d'accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur une « feuille de route » visant à mettre en place, dans les prochaines semaines, des mesures destinées à endiguer la flambée des prix de l'énergie.
La guerre en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie ont provoqué un choc sur les prix du pétrole, du gaz et de l'électricité. Mais, depuis février, l'Europe réagit avec lenteur, affaiblie par les intérêts divergents des États membres.
Si, à l'issue d'âpres tractations, le bloc a voulu présenter un front uni, de nombreux points restent à trancher, et les négociations des prochaines semaines s'annoncent difficiles.
Nous avons désormais une très bonne feuille de route, a souligné la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, tandis que le président du Conseil européen, Charles Michel, évoquait un accord sur un paquet de mesures qui doivent désormais être traitées de manière fine.
Mais le chancelier allemand Olaf Scholz a clairement indiqué que si les ministres de l'Énergie n'arrivaient pas à s'entendre sur une version finale, un nouveau sommet des chefs d'État serait nécessaire.
Selon le président français Emmanuel Macron, les mécanismes envisagés pourraient être mis en œuvre fin octobre, début novembre. Il a estimé que les dirigeants avaient envoyé de manière très claire aux marchés un signal de [leur] détermination et de [leur unité].
Selon les conclusions diffusées à l'issue de la rencontre, les chefs d'État et de gouvernement demandent à la Commission de leur soumettre de façon urgente des décisions concrètes sur un ensemble de mesures, dont des interventions pour dompter la volatilité des cours du gaz.
Les Vingt-Sept se sont mis d'accord pour favoriser les achats en commun de gaz à l'échelle de l'UE, avec l'idée qu'ils restent volontaires, mais couvrent au moins un niveau cible obligatoire de 15 % des objectifs de remplissage des stocks de l'UE pour l'hiver 2023.
Ils ont également appelé à accélérer ses négociations avec des pays producteurs fiables comme la Norvège et les États-Unis, pour tirer avantage du poids économique agrégé de l'UE plutôt que de se faire concurrence sur le marché mondial au risque d'alimenter la fièvre des prix.