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Émeutes en Nouvelle-Calédonie: Paris accuse l'Azerbaïdjan d'ingérence
TVA Nouvelles
La France a accusé jeudi l'Azerbaïdjan d'ingérence en Nouvelle-Calédonie, l'archipel du Pacifique Sud où l'état d'urgence a été décrété après de violentes émeutes sur fond de réforme constitutionnelle controversée.
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Interrogé sur l'existence en Nouvelle-Calédonie d'ingérences provenant de ce pays du Caucase, de la Chine ou de Russie, le ministre français de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a pointé du doigt Bakou. «L'Azerbaïdjan, ce n'est pas un fantasme, c'est une réalité», a-t-il déclaré sur la chaîne France 2, en regrettant «qu'une partie des indépendantistes aient fait un deal» avec ce pays.
«C'est incontestable», a-t-il ajouté, tout en assurant que la France, malgré «les tentatives d'ingérences», restait «souveraine chez elle».
Depuis lundi, la Nouvelle-Calédonie est secouée par de violentes émeutes qui ont fait quatre morts, dont un gendarme tué par balle, et des centaines de blessés.
Pour tenter de rétablir l'ordre dans ce territoire colonisé au XIXe siècle, la France a notamment dépêché des militaires et interdit le réseau social chinois TikTok, largement utilisé par les émeutiers.
Cette interdiction intervient sur fond de crainte d'ingérences de pays étrangers qui chercheraient à attiser les tensions, selon des sources gouvernementales et de sécurité, évoquant des pays comme la Chine ou l'Azerbaïdjan.
Les relations entre Paris et Bakou se sont détériorées depuis de l'offensive militaire azerbaïdjanaise dans le Haut-Karabakh fin septembre que la France a condamnée.