
Éliminer la pauvreté, une « mission possible » selon des intervenants estriens
Radio-Canada
La table d'action contre l'appauvrissement de l’Estrie a plusieurs solutions en tête pour éliminer la pauvreté. Lundi, ses intervenants ont offert une liste de propositions aux nouveaux élus de l'Estrie dans le cadre de la Journée mondiale du refus de la misère. Lundi marquait aussi les 20 ans de l’adoption de la Loi contre la pauvreté et l’exclusion sociale à l’Assemblée nationale du Québec.
Le plan d'action communautaire, mission possible , a été distribué à Sherbrooke, Lac-Mégantic, puis Brome-Missisquoi. Les intervenants l'ont distribué habillés de complets et de lunettes de soleil pour rappeler l’accoutrement d’agents secrets.
On vient vous remettre une mission possible pour souligner aussi les 20 ans de la Loi de la lutte à la pauvreté et l’exclusion sociale adoptée à l’unanimité en 2022, et on parle de solutions qui peuvent être envisagées pour éviter qu’encore aujourd’hui, au Québec, une personne sur dix n’ait pas les moyens de répondre à ses besoins de base, a expliqué l’agent à la vie associative à la Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie, Jean-Philippe Benjamin, à la responsable du bureau de Brome-Missisquoi Johanne Gauvin, en l’absence de la députée Isabelle Charest.
La misère observée dans la région est grandissante, selon les représentants de la Table d’action et de l’Association coopérative d'économie familiale (ACEF) Montérégie-Est. Pour y faire face, leurs intervenants proposent une liste de solutions.
Déjà, on pourrait commencer par investir plus massivement dans la création de logements sociaux. On le sait que ça prend du temps avant que les logements sociaux voient le jour, et c’est pour ça qu’on a vraiment besoin de mettre en branle tout ça dès maintenant, souligne entre autres la coordonnatrice à la Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie, Rosalie Dupont.
Première des choses, ils pourraient augmenter le chèque d’aide sociale. Les gens qui sont sans contrainte à l’emploi ne reçoivent même pas 800 $ par mois. C’est quasiment impossible de se loger, de se nourrir à ce prix-là. C’est épouvantable, renchérit la conseillère financière à l’ACEF Montérégie-Est, Julie Coderre.
De nombreuses personnes en difficulté cognent par ailleurs à la porte de leur député.
Par exemple, ils ne sont pas capables de payer leur compte d’électricité. Ce sont des choses sur lesquelles nous, on peut travailler, avec soit Revenu Québec ou Hydro-Québec. Il faut faire la part des choses, voir sur quoi on peut travailler directement et comment référer aux organismes qui nous entourent et qui font un beau travail, constate Johanne Gauvin.
Une autre délégation s’est également rendue au bureau de la députée Geneviève Hébert, dans le Saint-François, plus tard dans la journée.