Électrification des transports: «On ne se sent pas menacés», dit la pétrolière Valero
TVA Nouvelles
La pétrolière Valero «ne se sent pas menacée» par l’objectif du gouvernement Legault de porter à deux millions le nombre de voitures électriques sur les routes du Québec en 2030, selon le directeur général de la raffinerie de Lévis.
«Nous, ici, avec les demandes qu’on a pour l’instant, on ne se sent pas menacés», a affirmé Carl Marcotte en marge d’une conférence devant les membres de la Chambre de commerce de Lévis, mercredi.
Le vice-président et directeur général de la raffinerie Jean-Gaulin répondait alors à des questions sur les cibles du gouvernement en électrification des transports. Dans son plan pour une économie verte, Québec s’est donné pour objectif d’avoir deux millions de véhicules électriques en circulation en 2030.
«C’est quelque chose que je comprends, et c’est une voie vers laquelle il faut probablement aller», a soufflé M. Marcotte. «Mais il y a quand même de bons défis, c’est ce qu’on peut dire.»
«En 2050, le pétrole va demeurer une source importante dans le mix énergétique», a-t-il plaidé quelques instants plus tôt dans son allocution, en citant une étude selon laquelle l’or noir représenterait encore entre 55 et 65% des sources d’énergie.
Selon M. Marcotte, cela s’explique de trois façons. D’abord, «la demande en énergie ne cesse d’augmenter». Ensuite, les coûts sont «plus élevés» pour produire «des énergies durables et renouvelables». Enfin, l’électrification des transports présente des «défis technologiques».
Mais dans l’hypothèse où l’électrification des transports s’accélérerait et les gouvernements à travers le monde parviendraient à atteindre leurs objectifs en la matière, qu’est-ce que cela impliquerait pour des entreprises comme Valero?
«On est dans d’autres créneaux», a répondu le directeur général de la raffinerie de Lévis. «On est dans le diesel renouvelable, on est dans l’éthanol, et autres. Donc il faut repenser un peu notre portefeuille, nos façons de faire, nos sphères d’entreprises si on veut aller vers là.»