Électrification de Lac-Rapide : le chef se dit optimiste
Radio-Canada
Depuis des années, une seule génératrice alimente la réserve anichinabée de Lac-Rapide, située à environ 300 km au nord de Gatineau. Son chef, Tony Wawatie, se dit toutefois optimiste : l’électrification de la réserve pourrait enfin se réaliser, de même que d’autres développements dont la communauté a grandement besoin.
Située dans la réserve faunique de La Vérendrye, à trois heures de route au nord d’Ottawa, la communauté de Lac-Rapide accueille environ 600 habitants.
Ceux qui dépendent de la génératrice au diesel doivent s'armer de patience. Les pannes sont fréquentes et peuvent durer des heures, voire des jours. Lorsque la communauté n'est pas en mesure de les réparer elle-même, elle doit faire appel à une personne de Montréal pour rétablir le courant.
Les besoins en matière de logement sont criants : aucune maison n’a été construite à Lac-Rapide depuis plus de vingt ans. La réserve compte une soixantaine de logis, tous surpeuplés et en mauvais état. Ces conditions de vie frappent durement la santé mentale de la population.
Mais le chef Tony Wawatie se dit optimiste. Il croit que le vent pourrait tourner, alors que le bureau du ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, s’est dit ouvert à l'idée d'organiser une rencontre en janvier pour discuter des enjeux de Lac-Rapide.
La communauté réclame un engagement politique pour s’assurer que nous ayons ce que nous voulons : du logement et l’électrification, résume M. Wawatie.
Hydro-Québec a un plan pour connecter Lac-Rapide à son réseau, confirme le porte-parole Francis Labbé. À partir du moment où le conseil de Lac-Rapide et le gouvernement du Canada nous font la demande de raccorder la communauté au réseau principal d’Hydro-Québec, on est en mesure de le faire, affirme-t-il.
Pour se rendre jusqu’à la réserve, la société d’État devra renforcer ses lignes à partir de Grand-Remous, à la limite sud de La Vérendrye, puis ajouter quelques dizaines de kilomètres à son réseau, ajoute M. Labbé. Le coût du raccordement ne serait pas facturé à la communauté.
On a du travail à faire. [...] Mais ce n’est pas une tâche extrêmement complexe. Par contre, il faut quand même compter plusieurs mois pour y arriver, continue-t-il.