Élections municipales à Toronto : un renouveau garanti dans sept quartiers
Radio-Canada
À Toronto, les statistiques montrent qu’il est très difficile de se faire élire sur la scène municipale lorsqu’on affronte un candidat sortant. Cette année toutefois, les conseillers de 7 des 25 quartiers électoraux ont décidé de ne pas se représenter, ce qui offre une occasion de renouvellement à l’Hôtel de Ville.
C’est un facteur qui a pesé dans la balance pour Alejandra Bravo, candidate dans le quartier Davenport. C'était une surprise pour moi que la conseillère ait décidé de partir, comme plein de conseillers municipaux à Toronto. C'est beaucoup plus facile de faire une élection dans ces circonstances, confie-t-elle.
La candidate n’en est pas à son premier tour de piste : il s’agit en réalité de sa cinquième campagne électorale. La plus récente – sur la scène fédérale pour le NPD en 2021 – lui a permis de se faire davantage connaître, même si elle souligne qu'elle travaille depuis plus de 20 ans au sein de sa communauté.
Étant donné qu’il n’y a pas de partis politiques municipaux en Ontario, c’est bien souvent la reconnaissance du nom qui aide à se faire élire à ce niveau, reconnaît Mme Bravo.
Dans le quartier voisin de University-Rosedale, parmi les 13 candidats en lice, un nom paraîtra aussi familier. L’ancienne commissaire à l’environnement de l’Ontario Dianne Saxe y tente sa chance, quelques mois seulement après une campagne électorale provinciale sous la bannière du Parti vert. Cette dernière expérience n’a pas porté fruit (elle est arrivée quatrième), mais lui a au moins servi à gagner en notoriété, estime-t-elle.
Beaucoup de gens connaissent mon visage et m’ont rencontrée pendant les deux années passées. J'étais à presque toutes les portes du quartier.
La candidate le dit clairement elle aussi : si le conseiller sortant Mike Layton était dans la course, elle ne se serait pas présentée. Elle voit maintenant dans cette campagne municipale une occasion d'approfondir des enjeux qui lui tiennent à cœur : logement, transport, climat.
J'ai des petits-enfants. Je veux faire ce que je peux pour leur donner une chance d'une bonne vie future.
Chris Moise, lui, a carrément décidé d’abandonner sa campagne aux dernières élections municipales de 2018, lorsqu’en raison d’un redécoupage électoral imposé par le gouvernement de Doug Ford (qui a fait passer le nombre de quartiers torontois de 47 à 25), il s’est retrouvé à affronter la conseillère sortante Kristyn Wong-Tam.