Élection partielle : 12 candidats et des enjeux dans Marie-Victorin
Radio-Canada
Les électeurs pourront faire leur choix dès dimanche entre les 12 candidats qui se présentent dans la circonscription qui était représentée par Catherine Fournier jusqu’à son élection à la mairie de Longueuil, le 7 novembre dernier.
Douze candidats et candidates pour un seul siège. Jamais la circonscription de Marie-Victorin n’avait vu autant de visages sur les pancartes électorales. Un risque de dispersion des voix qui s’ajoute au risque d’une abstention élevée, car les élections partielles attirent généralement moins de monde aux urnes que les élections générales.
Dernier exemple en date, dans ce même comté : en 2016, seul un électeur sur quatre s’était déplacé. Avant le scrutin du 11 avril, deux journées de vote par anticipation sont organisées, dimanche et lundi prochain.
Derrière son comptoir du dépanneur Nobert, dans l’épicentre de la circonscription, le gérant Louis-Pascal Munando-Ferraro modère les attentes quant à la mobilisation. J'ai l'impression que les gens dans le quartier se sentent vraiment loin de la politique.
Si Marie-Victorin couvre notamment le Vieux-Longueuil, elle s’étend aussi à des secteurs moins favorisés. Près de la moitié des ménages gagnent moins de 50 000 $ par année, par rapport à 38 % dans l’ensemble du Québec.
Et les deux tiers de la population sont locataires. Les difficultés croissantes de se loger sont sur toutes les lèvres. Alexandre, arrivé d’Haïti il y a cinq ans, sort d’une visite d’appartement. Un 4 ½, 1150 $ rien d’inclus… Dans ce quartier, oui, exactement!
Depuis deux ans, le nombre de plaintes a doublé au comité logement de la Rive-Sud. Des situations d’éviction et de harcèlement principalement.
On retrouve Caroline Vohl, qui y travaille comme organisatrice communautaire, devant un immeuble d’appartements vétuste. Des armoires, des pneus, des sacs-poubelles sont jetés approximativement depuis les balcons vers une benne improvisée.
Justement, ce bâtiment-là, dit-elle, c'est un bon exemple. C'est devenu une maison de chambres illégale. Les locataires précaires ont été expulsés, les serrures, changées. Et ce n’est qu’un cas parmi d’autres.