
Économiser sans couper dans la fonction publique, le défi «compliqué» d’Ottawa
Le Journal de Montréal
Ottawa veut retrancher 6 milliards $ de sa bureaucratie au cours des cinq prochaines années sans couper dans le personnel, un objectif ambitieux, voire «compliqué», selon l’ancien grand patron de la fonction publique fédérale.
• À lire aussi: Longs délais pour obtenir un passeport: des voyages doivent être annulés
• À lire aussi: Ottawa n’investit plus dans les nouvelles autoroutes
Le budget 2022 propose d’«évaluer l’efficacité des programmes en ce qui concerne l’atteinte des objectifs prioritaires du gouvernement», et «de déterminer les possibilités d’économiser et de réaffecter les ressources» dans un contexte «post-pandémique».
Si les détails restent à fignoler, quelques pistes sont déjà avancées. Parmi celles-ci, Ottawa veut procéder à la vente ou la location de bureaux ou autres propriétés du gouvernement, puisque de nombreux fonctionnaires ont adopté le télétravail pour de bon.
La présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, promet un «plus stratégique et agile, et non plus petit», adapté à «réalité d’après-pandémie», explique son attachée.
De son côté, le ministère des Finances indique dans un courriel que «le gouvernement n’a pas l’intention d’éliminer les programmes sociaux existants».
«Je ne veux pas être pessimiste, mais je suis sceptique», affirme Michael Wernick, qui a été de 2016-2019 greffier du Conseil du Trésor, le plus haut gradé de la fonction publique fédérale.
«Les politiciens ont tendance à promettre qu’on peut couper sans vraiment de dommages. Des coupures sans dommages, ça n’existe pas. Il y a toujours un impact. Un impact sur les services, sur les emplois», ajoute M. Wernick.