
Écoles : la loi spéciale devrait être adoptée aujourd’hui en Ontario
Radio-Canada
Le gouvernement Ford doit adopter jeudi son projet de loi spéciale pour imposer une convention collective à 55 000 employés de soutien dans les écoles et les empêcher de débrayer. Leur syndicat maintient néanmoins que ses membres seront en grève à partir de vendredi.
On trouve parmi ces syndiqués des aides-enseignants, des concierges, des bibliothécaires et des employés administratifs.
Le projet de loi spéciale prévoit des amendes pouvant atteindre 4000 $ par travailleur (500 000 $ pour le syndicat) pour chaque jour de débrayage.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) affirme toutefois qu'il est prêt à couvrir ces amendes et indique que la grève se poursuivra après vendredi, faute d'une entente de principe avec le gouvernement.
Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l'Ontario, a confirmé dans une déclaration mercredi soir que le gouvernement Ford avait rejeté la contre-offre présentée par le SCFP la veille. Selon elle, cette proposition contenait des « changements substantiels », mais elle n'a pas donné de détails, citant l’accord de confidentialité conclu avec le médiateur.
Nombre de conseils scolaires, y compris le Conseil public anglais de Toronto (TDSB) et MonAvenir, ont indiqué que leurs écoles seraient fermées vendredi, en raison de l'arrêt de travail du SCFP.
Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO), qui représente 8000 travailleurs en éducation, incite ses membres dans les écoles à ne pas se présenter pas au travail non plus vendredi, en guise de solidarité avec leurs collègues du SCFP.
Le projet de loi 28 n'est pas juste une attaque contre le droit des travailleurs de l'éducation à la négociation collective, c'est une attaque contre les droits de tous les travailleurs, lance la présidente du SEFPO, JP Hornick, dans un communiqué.
Le syndicat dit qu'il couvrira toute amende possible.