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Écoles et changements climatiques: le Québec est-il mûr pour des congés canicule?
TVA Nouvelles
Après les congés tempête, les congés canicule? Avec les changements climatiques, le Québec doit entamer une réflexion sur la possibilité d’utiliser des journées pédagogiques dédiées aux évènements de forces majeures lors de périodes de chaleur accablante, selon la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
«Nos écoles ferment pour les tempêtes, mais la chaleur, c’est nouveau!, lance le président, Éric Gingras, qui représente des milliers d’enseignants québécois. Avec les changements climatiques, il va falloir se questionner s’il ne pourrait pas y avoir d'autres éléments qui font partie [des forces majeures] et que ça soit accepté socialement».
La multiplication des vagues de chaleur extrême ces dernières années n’épargne pas le Québec. Il n’est plus rare de vivre des journées de canicule dès juin ou même jusqu’en septembre, alors que les élèves sont en classe.
La fin de la dernière année scolaire a été marquée par un épisode de chaleur intense. Il y a un an, la rentrée s’était déroulée dans les mêmes conditions, poussant certaines écoles de l’Outaouais à fermer leurs portes.
Une banque de journées pédagogiques existe actuellement pour des évènements de force majeure, dont le nombre varie d’un centre de services scolaires (CSS) à l’autre et qui servent notamment lors des grosses intempéries hivernales. Mais cette banque n’est à peu près jamais utilisée pour soulager les élèves ou le personnel lorsque le thermomètre grimpe près des 40 degrés Celsius ressentis.
Selon Éric Gingras, le Québec est mûr pour se pencher sur cet enjeu, qui risque fort de s’accentuer, alors que la climatisation de toutes les écoles n’est pas pour demain.
«Il va falloir avoir cette réflexion-là avec la population en disant: écoutez, c’est invivable dans beaucoup de milieux. Effectivement, il faut améliorer les écoles, les échangeurs d’air, les bâtiments vétustes, les cours de récréation qui sont des îlots de chaleur, mais ça, ça prend du temps!»
Et la discussion ne doit pas porter que sur la chaleur, puisque le dérèglement climatique amène aussi d’autres catastrophes naturelles comme des pluies diluviennes.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) n’a pas elle non plus de position ferme sur cet enjeu. Mais le vice-président, Benoît Giguère, met en garde contre la tentation de toucher au calendrier scolaire, surtout dans le contexte où une canicule peut s’étaler sur plusieurs jours.