
Écoles de Cléricy et Mont-Brun : le projet pilote de regroupement va de l’avant
Radio-Canada
À la rentrée scolaire de septembre prochain, tous les élèves des quartiers Cléricy et Mont-Brun de Rouyn-Noranda fréquenteront l’école de Cléricy.
Le conseil d’établissement et la direction d’école en ont fait l’annonce aux parents jeudi dernier. D’une durée de trois ans, ce projet pilote polarise la communauté.
Certains citoyens mettent en avant l’importance d’améliorer les services offerts aux élèves, tandis que d’autres soulèvent le risque de voir le village de Mont-Brun se dévitaliser en l’absence d’élèves dans l’école.
Mère de trois enfants d’âge scolaire, Katty Giroux fait partie des responsables du comité qui s’oppose au regroupement.
Selon elle, l’école de Cléricy n’est pas adaptée pour recevoir les élèves de la quatrième à la sixième année qui fréquentent présentement l’école de Mont-Brun.
À l’école de Cléricy, c’est fait pour les juniors, tandis qu’à l’école de Mont-Brun, on a le privilège d’avoir la patinoire, le terrain de soccer et le grand gymnase à côté. Les journées de pluie, les enfants peuvent traverser et aller au gymnase, où ils ont de l’espace pour s’amuser au lieu d’être confinés dans les locaux de l’école à faire des jeux de société, argue-t-elle.
« Pour les enfants, Mont-Brun, c’est l’école des grands. Ça les valorise, ça leur donne une estime de soi plus grande et un plus grand sentiment d’appartenance. Si on veut conserver nos acquis autour de la municipalité et continuer à enrichir notre beau petit village, si on perd les jeunes, comment on veut que tout ça puisse vivre à long terme? »
Membre du conseil d’établissement de l’école de Cléricy–Mont-Brun, Samuel de Chavigny souligne que c’est la volonté d’améliorer les services offerts aux élèves qui a dicté la décision.
Présentement, les services sont divisés dans deux établissements. Par exemple, la TES [technicienne en éducation spécialisée] doit faire un avant-midi à Cléricy et ensuite aller faire un après-midi à Mont-Brun. Sauf que les professeurs ont souvent besoin des TES à des moments très précis. Au moment où ils communiquent avec la TES pour qu’elle vienne dans leur classe, ça arrive souvent que la TES n’est pas sur place, fait-il remarquer.