
Éclosions de COVID-19 en prison : la pression monte en Ontario
Radio-Canada
La situation est « critique » dans plusieurs prisons et centres correctionnels ontariens alors que plusieurs employés sont en quarantaine après avoir été déclarés positifs à la COVID-19, affirment des représentants syndicaux.
Selon Richard Dionne, le président de la section locale 369 du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), 12 établissements carcéraux de la province font face à une éclosion.
Nous sommes en sous-nombre, nous sommes épuisés, nous sommes surmenés, confie d’entrée de jeu Roselle Greuter, présidente de la section locale 616 du Syndicat des employés de la fonction publique de l'OntarioSEFPO, qui représente les employés de la prison de North Bay.
Mme Greuter dénonce le transfert qu'elle juge injustifié d’un détenu, depuis un autre établissement carcéral où il y avait une éclosion, qui a mené à l'importante éclosion déclarée le 29 décembre.
Selon elle, une majorité d’employés sont en isolement et ceux qui restent peinent à accomplir les tâches essentielles. La santé et la sécurité à l’intérieur de la prison m'inquiètent.
« Nous faisons habituellement des fouilles dans la prison, pour de la contrebande, des armes, etc. Nous n’avons pas été capables de le faire depuis un bon moment. La tension augmente à travers la prison, et [le manque de fouille] rend la situation d’autant plus dangereuse. »
Des membres de l’administration de la prison ainsi que des employés de soutien, comme des travailleurs sociaux et des conseillers en toxicomanie, participent aux tâches quotidiennes, comme superviser les douches et les appels téléphoniques des détenus.
Elle estime que cette aide est arrivée tard. Le nombre de personnes aptes à travailler est phénoménalement bas.
Pour réduire la pression et faciliter l’isolement des personnes déclarées positif à la COVID-19, plusieurs détenus ont été transférés vers le Centre correctionnel du Centre-Nord (CCCN), à Penetanguishene.