
Éclosion de COVID-19 à la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi
Radio-Canada
La Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi est aux prises avec une importante éclosion de COVID-19. L’organisation fait des pieds et des mains pour aider les personnes infectées.
Au moins une douzaine de personnes en situation d'itinérance ont reçu des résultats positifs à la suite de tests de dépistage. L'éclosion touche également l'unité de débordement située au sous-sol de la cathédrale de Chicoutimi.
La direction prend des moyens exceptionnels pour gérer la crise. Elle compte rendre disponible, dès mardi soir, une dizaine de lits dans le bâtiment qui accueillera la future maison des sans-abri, soit l’ancien couvent des Servantes du Très-Saint-Sacrement. Des chambres sont d’ailleurs en préparation pour accueillir les gens dans le besoin.
Ça arrive au bon moment, à -30 degrés Celsius et on va s'ajuster aussi parce que j'ai demandé tout de suite, si parfois, [...] est-ce qu'on pourrait tout de suite penser à libérer un autre étage?, a mentionné Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l'Habitation ainsi que députée de Chicoutimi.
En attendant, en raison du froid mordant et de l'éclosion, les usagers sont confinés à l'intérieur, sans être assignés à leur chambre.
On le considère comme une bulle familiale, tout le monde est en grande proximité, donc ils peuvent utiliser les aires communes, a expliqué Michel St-Gelais, directeur de la Maison d'accueil pour sans-abri de Chicoutimi.
Le port du masque, le lavage des mains et le respect de la distanciation sont demandés. Mais pour l’instant, les personnes sont dans une bulle et peuvent se côtoyer sans trop de problématique, ajoute-t-il. On considère que les gens ont tous la COVID dans ce contexte-là, donc ils ne peuvent pas se réinfecter entre eux.
La Soupe populaire de Chicoutimi a dû revoir ses façons de faire à la suite de l'éclosion. La moitié des 70 repas préparés par l'organisme doit être transportée aux deux endroits où les lits de débordement ont été installés.
Pour nous c'est un branle-bas de combat parce qu'on ne fait pas ça normalement. On s’est organisé, on s’est procuré un appareil récipient isotherme pour garder la température parce que nous, on veut garder la température chaude. On collabore avec eux, c’est notre mission, explique le directeur de la Soupe populaire Bertin Riverin.