![Ève-Michèle Tremblay autrice du récit historique Le voyage de Mme Davenport
Ève-Michèle Tremblay autrice du récit historique Le voyage de Mme Davenport](https://images.radio-canada.ca/v1/ici-info/16x9/livre-laurentides.jpg)
Ève-Michèle Tremblay autrice du récit historique Le voyage de Mme Davenport Ève-Michèle Tremblay autrice du récit historique Le voyage de Mme Davenport
Radio-Canada
C’est sous la plume de l’autrice jeannoise Ève Michèle Tremblay que le document est rendu disponible dans le livre Le voyage de Mme Davenport publié ces jours-ci aux Éditions Septentrion. L’oeuvre originale avait été publiée en anglais seulement en 1872.
Cette jeune aristocrate anglaise avait quitté Québec pour une randonnée à cheval avec son mari et d’abord un seul guide autochtone. Le périple, qu’elle a documenté dans un journal, allait s’éterniser sur 14 longues journées.
En fait, en 1871 il n’y avait pas de route. Mme Davenport avait entendu dire à Québec qu’il y avait une belle route gouvernementale qui venait d’être construite pour accéder à cette nouvelle région qu’on appelait le Lac-Saint-Jean, a débuté Mme Tremblay lors d'une entrevue accordée à l'émission Place publique.
Cette dernière a accompagné la traduction du livre d’une recherche sur l’histoire méconnue du lien routier entre Québec et le Lac-Saint-Jean. C’est là qu’elle a découvert que c’est l’approche d’élections qui avait fait dire au premier ministre sortant, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, qu’il avait contribué à la construction d’une belle route…
Effectivement, il n’y avait pas vraiment de route. Il y avait un bout de route qui s’approchait du lac Jacques-Cartier, mais après ça, il n’y en avait plus de route, c’était un chemin d’hiver et un chemin d’hiver c’est impraticable en été parce qu’on passe par les marécages et quand ils sortaient des marécages, c’était seulement qu’une tranchée dans la forêt où on avait laissé les souches, les troncs d’arbres, il y avait des roches. Mais en hiver c’était totalement recouvert de neige, a-t-elle poursuivi.
Ève Michèle Tremblay a aussi fait une enquête pour révéler l’identité de Mme Davenport, dont le prénom et le nom de jeune fille n’étaient pas connus.
En 1870, dans ces années-là, les femmes sortaient très peu, même de leur maison. Alors Mme Davenport était vraiment une femme extraordinaire qui sortait vraiment de l’ordinaire pour aller chevaucher comme ça en pleine nature. Évidemment, Mme Davenport provenait d’Angleterre, elle venait d’arriver au Québec, elle ne connaissait pas c’était quoi la forêt boréale, a dit aussi celle qui est diplômée en anthropologie et en archéologie à l’Université de Montréal (UdM).
Le livre de près de 200 pages comprend aussi toute une série de photos qui permettent d’illustrer ce qu’a dû affronter Mme Davenport. C’est l’autrice qui les a prises en longeant une bonne partie du chemin emprunté à l’époque.